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PROJET OCÉANE

La ville du Havre et la société de transport LIA, anciennement Bus Océane, a toujours eu à cœur de véhiculer l'art grâce aux autobus dans les rues de la ville. Parmi ceux qui ont été touché par cette démarche, il y avait moi. Un jour, ça sera moi.

 

Je souhaite faire une proposition à la ville et à l'entreprise d'une décoration sur un bus avec un léger parfum de nostalgie et de souvenirs. Ce projet envisage d'évoquer l'ancienne livrée décorative de Bus Océane mêlée à ma démarche artistique personnelle, la vitesse.

 

À travers des formes géométriques élancées et des plages de couleurs vives, je voudrais réinterpréter un souvenir commun pour chaque havrais et havraise ayant pu prendre les transports entre les années 90 et 2000.

Tine'ke ! Souvenir d'un gamin du Havre

 

Ce bruit est reconnaissable entre mille. Chaque havrais et havraise qui a pu monter dans les transports en commun tel que le bus ou le funiculaire le connaisse. C'est un son que nous avons pu apprécier jusque dans les années 2010. Juste avant l'arrivée du tramway.

 

Des souvenirs me reviennent des années 90 où une nounou, Elisabeth, nous a emmené ma sœur et moi à Dollemard. Première fois que nous prenions le bus et première fois que nous allions dans cette partie de la ville. Tine'ke ! Depuis la fenêtre du quatrième étage, j'étais fasciné par le passage des bus Renault sur le quai Videcoq et traverser le pont Notre-Dame. Tine'ke ! Il étais tout blanc avec des bandes bleu-vert qui s'étiraient sur les flancs. Et détail de design curieux, j'aimais les custodes triangulaires de part-et-d'autre du grand pare-brise. Je les trouvais les PR100.2 futuristes sans vraiment le comprendre.

 

Peu à peu, on voit défiler une nouvelle flotte dans les années 2000. Tine'ke ! Renault n'est plus et fait place à Heuliez. Ce qui me frappe là encore, c'est le pare-brise. Maintenant il est très grand, très large et maintenant il épouse les bords avec une légère courbure venant mourir sur les flancs. Les couleurs aussi ont changé. La carrosserie est majoritairement blanche avec un liseret rouge et jaune bordant un épais ruban bleu sur la partie inférieure du bus. Plusieurs grandes bandes bleues traversaient en biais et certaines étaient ponctuées d'un petit carré rouge. Tine'ke !

 

Un bus passait rarement et il était mon préféré, le R312. Vision d'un simple collégien. Autre souvenir intéressant, cette amende en sortant de l'école qui a couté 210 francs à ma mère.

 

C'est durant cette époque que nous pouvions collectionner des cartes d'abonnement nommées Dell'Arte avec des peintures d'artistes locaux. Et je n'avais pas réalisé tout de suite que chaque année, un bus était décoré, transformé en œuvre roulante. Depuis, je ne pense qu'à ça : peindre sur un bus et le voir se déplacer dans ma ville.

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